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Voyage chez les Vikings avec Thomas Gilbert

Depuis quelques années, les romans Bjorn le Morphir ont conquis le cœur des jeunes lecteurs. Les aventures du petit Viking ont même eu le droit à leur adaptation BD, scénarisée par son auteur Thomas Lavachery et illustrée par Thomas Gilbert. Ce dernier nous raconte la naissance de ce projet, qui cachait jusqu’ici des motivations insoupçonnées...

Une collaboration enrichissante

Pouvez-vous nous raconter vos débuts dans la BD ?

Thomas Gilbert : Comme beaucoup de dessinateurs, je dessine depuis que je suis tout petit. J’ai aussi grandi avec de grands classiques tels que Tintin, Gaston Lagaffe, sans particulièrement m’intéresser à l’auteur ni à leur conception. Mais, vers l’adolescence, l’envie de raconter des histoires s’est progressivement manifestée, et rapidement la bande dessinée s’est avérée être un excellent médium. Dès le lycée, j’ai commencé à monter mes premiers fanzines avec des copains.Bjorn le Morphir T.1 page 19

J’ai fini par atterrir aux Beaux-Arts, seulement la formation qu’ils proposaient ne correspondait pas à mes attentes graphiques. Alors je suis allé en Belgique, à l’école de bande dessinée Saint-Luc. Les cours que j’ai suivis là-bas m’ont permis de muscler ma pratique, mais aussi mes connaissances théoriques, ce qui a été utile pour définir mes envies d’auteur. A partir de cette révélation, je n’ai plus lâché la BD et j’ai commencé à envoyer des dossiers aux éditeurs.

Est-ce de cette façon qu’est née l’adaptation BD des aventures de Bjorn ?

Oui ! Lorsque j’envoyais des projets de BD aux maisons d’édition, le dessin plaisait mais pas le scénario. Et puis un jour, j’ai été contacté pour illustrer l’adaptation BD du roman de Thomas Lavachery, qui avait adoré mon dessin. A la base je ne connaissais pas le roman, et j’ai un peu tiqué quand on m’a dit que c’était de la fantasy. Je n’ai jamais été un grand lecteur de ce genre, et j’avais peur tomber sur un récit cliché avec des guerriers en slip et des nanas toujours à poil !Bjorn le Morphir T.6 page 14

Mais c’était avant d’avoir le livre entre les mains. J’ai tout de suite accroché à l’univers de Bjorn et à ses personnages adolescents, qui donnaient de la richesse à l’histoire. A force, travailler sur l’adaptation est devenu un plaisir, surtout quand on a comme un acolyte comme Thomas, avec qui j’ai pu tisser une belle amitié.

Comment composez-vous ensemble chaque album ?

D’abord je lis le roman. A partir de là je fais un premier découpage de l’album. Ça donne un premier brouillon immonde d’environ soixante-quatre pages. Je sais sciemment que ce ne sera pas le matériau final, mais j’essaie d’y faire tenir le maximum du roman. Ensuite Thomas et moi on procède à un travail d’élagage, qui formera le scénario définitif et prêt à être illustré. Comme il s’agit de son œuvre, j’évite de réaliser cette étape moi-même.

Bjorn le Morphir T.5 page 15

Surtout qu’avant d’adapter Bjorn le Morphir, Thomas avait déjà publié dans le Journal de Tintin. Il connait bien la bande dessinée et sait comment éviter les redondances qui marchent en roman mais pas du tout sur planches. Par exemple certaines grandes scènes de description ou de bataille peuvent être résumées en une seule case. A force de travailler avec lui, je me suis pas mal familiarisé avec ces contraintes, et j’ai réalisé que l’adaptation ne consiste pas à faire une redite de l’œuvre mais plutôt à développer une nouvelle narration sur un nouveau médium.

Bjorn le Morphir T.3 page 2

Depuis quelques années, les romans Björn le Morphir a conquis le cœur des jeunes lecteurs. Les aventures du petit Viking ont même eu le droit à leur adaptation BD, scénarisée par son auteur Thomas Lavachery et illustrée par Thomas Gilbert. Ce dernier nous raconte la naissance de ce projet, qui cachait jusqu’ici des motivations insoupçonnées…
Une collaboration enrichissante
Pouvez-vous nous raconter vos débuts dans la BD ?
Comme beaucoup de dessinateurs, je dessine depuis que je suis tout petit. J’ai aussi grandi avec de grands classiques tels que Tintin, Gaston Lagaffe, sans particulièrement m’intéresser à l’auteur ni à leur conception. Mais, vers l’adolescence, l’envie de raconter des histoires s’est progressivement manifestée, et rapidement la bande dessinée s’est avérée être un excellent médium. Dès le lycée, j’ai commencé à monter mes premiers fanzines avec des copains.
J’ai fini par atterrir aux Beaux-Arts, seulement la formation qu’ils proposaient ne correspondait pas à mes attentes graphiques. Alors je suis allé en Belgique, à l’école de bande dessinée Saint-Luc. Les cours que j’ai suivis là-bas m’ont permis de muscler ma pratique, mais aussi mes connaissances théoriques, ce qui a été utile pour définir mes envies d’auteur. A partir de cette ré
vélation, je n’ai plus lâché la BD et j’ai commencé à envoyer des dossiers aux éditeurs.
Est-ce de cette façon qu’est née l’adaptation BD des aventures Björn le Morphir ?
Oui ! Lorsque j’envoyais des projets de BD aux maisons d’édition, le dessin plaisait mais pas le scénario. Et puis un jour, j’ai été contacté pour illustrer l’adaptation BD du roman de Thomas Lavachery, qui avait adoré mon dessin. A la base je ne connaissais pas le roman, et j’ai un peu tiqué quand on m’a dit que c’était de la fantasy. Je n’ai jamais été un grand lecteur de ce genre, et j’avais peur tomber sur un récit cliché avec des guerriers en slip et des nanas toujours à poil !
Mais c’était avant d’avoir le livre entre les mains. J’ai tout de suite accroché à l’univers de Björn et à ses personnages adolescents, qui donnaient de la richesse à l’histoire. A force, travailler sur l’adaptation de Björn est devenu un plaisir, surtout quand on a comme un acolyte comme Thomas, avec qui j’ai pu tisser une belle amitié.
Comment composez-vous ensemble chaque album ?
D’abord je lis le roman. A partir de là je fais un premier découpage de l’album. Ça donne un premier brouillon immonde d’environ soixante-quatre pages. Je sais sciemment que ce ne sera pas le matériau final, mais j’essaie d’y faire tenir le maximum du roman. Ensuite Thomas et moi on procède à un travail d’élagage, qui formera le scénario définitif et prêt à être illustré. Comme il s’agit de son œuvre, j’évite de réaliser cette étape moi-même.
Surtout qu’avant d’adapter Björn, Thomas avait déjà publié dans le Journal de Tintin. Il connait bien la bande dessinée et sait comment éviter les redondances qui marchent en roman mais pas du tout sur planches. Par exemple certaines grandes scènes de description ou de bataille peuvent être résumées en une seule case. A force de travailler avec lui, je me suis pas mal familiarisé avec ces contraintes, et j’ai réalisé que l’adaptation ne consiste pas à faire une redite de l’œuvre mais plutôt à développer une nouvelle narration sur un nouveau médium.

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