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Tanquerelle, amoureux de la BD sous toutes ses formes !

Hervé Tanquerelle, auteur de bande dessinée et co-fondateur de la revue Professeur Cyclope nous prouve que le papier et le numérique ne sont pas incompatibles. Bien au contraire !


Vous étiez, Tanquerelle, dans la liste des nominés d’Angoulême!?

Je ne vais pas bouder mon plaisir avec cette nomination pour Les Voleurs de Carthage et Un petit détour. C’est agréable et aussi une satisfaction. Je travaille sur le deuxième tome des Voleurs de Carthage qui terminera le cycle. Mais mon autre priorité pour l’instant c’est Professeur Cyclope.

Berkan le Numide, sur le point de voir son destin changé à tout jamais dans Les Voleurs de Carthage !

Berkan le Numide, sur le point de voir son destin changé à tout jamais dans Les Voleurs de Carthage !

Un retour en arrière pour préciser que Professeur Cyclope est un magazine de BD mensuel sur le net. En mars prochain les premiers albums extraits de ce vivier créatif vont paraître ?

Tout à fait. Nous avons signé un accord avec Casterman pour éditer une version papier d’albums sélectionnés, enrichis par leurs auteurs. Ces albums offriront une lecture complémentaire à la version numérique. Le premier album à paraître sera Le Sourire de Rose de Sacha Goerg.

Mais cela ne remet pas en cause votre travail d’auteur ?

Pas du tout. Je garde deux cordes à mon arc, Les Voleurs de Carthage et Professeur Cyclope. Pas question que j’arrête mon travail d’auteur. Les membres fondateurs de Professeur Cyclope, Fabien Vehlmann, Gwen de Bonneval, Pedrosa, Brüno et moi, sont tous des auteurs avant tout. Ce mensuel sur le net est vraiment une belle aventure. On peut d’ailleurs s’y abonner pour 33 euros par an et 11 numéros. On peut alors lire environ 1200 pages de BD par an.

Desmond regarde s'envoler ses souvenirs avant de rencontrer le sourire de Rose...

Desmond regarde s'envoler ses souvenirs
avant de rencontrer le sourire de Rose...

Cela vous occupe beaucoup ?
Professeur Cyclope, un regard différent sur la BD !

Professeur Cyclope,
un regard différent sur la BD !

Enormément. On a des collaborateurs, un secrétaire de rédaction et un technicien web, en coproduction avec Arte. C’est une belle aventure mais elle est très chronophage. La première année, il fallait tout faire.

On cherche encore le modèle économique afin de pouvoir rentabiliser Professeur Cyclope, toujours avec Arte qui marche à nos côtés. Il faut aussi savoir dire non, choisir, décider sur des problèmes techniques, sur des auteurs. C’est un autre travail mais je ne voulais pas ne faire que cela.

C’est difficile d’arriver à trouver l’équilibre sur un journal virtuel ?

Oui, car il faut payer les auteurs. Se payer sinon c’est impossible. Gwen est le directeur éditorial et je suis rédacteur en chef de la publication. Il y a un équilibre à trouver. On sent que l’on va vers des jours meilleurs mais ce n’était pas joué au départ.

En revenant vers le papier, avec les albums, cela prouve que vous croyez toujours à ce support pour la BD ?

Absolument. Je n’ai jamais douté que le papier ait un avenir. On n’a jamais à Professeur Cyclope remis en cause l’album papier. La preuve avec ce partenariat avec Casterman.

Dans la foulée du Sourire de Rose on publiera Iba de Pierre Maurel puis Les Pénates en septembre d’Alexandre Franc et Vincent Sorel.

Vous semblez souhaiter une certaine stabilité ?

C’est bien normal, non ? Ce n’est pas simple d’être aujourd’hui auteur de BD. J’ai envie d’avoir les moyens de prendre mon temps, mener à bien Professeur Cyclope mais peut-être aussi un projet personnel, scénario et dessin tout en finissant Les Voleurs de Carthage pour juin prochain.

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