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Mutafukaz, animé explosif en salles obscures

Mutafukaz est un projet fou : une BD barrée qui a mis 7 ans à trouver un éditeur, puis 8 ans à devenir un film d’animation franco-japonais qui ne se refuse rien. Un vrai bijou pulp à découvrir au cinéma à partir d’aujourd’hui.

Mutafukaz. 5 tomes pour raconter les aventures de Vinz et Angelo, deux losers qui vivotent dans les bas-fonds de Dark Meat City jusqu’au jour où Angelo a un accident de scooter et commence à voir des choses étranges... avant de se retrouver poursuivi par une brigade de gros bras. Nourri de films et romans de genre, Run mêle complot, gangs et extraterrestres dans un Los Angeles fictif, plus poisseux et dangereux que jamais. Il s’est battu pour faire de son univers un film d’animation pour adultes et comme le proclame la bande-annonce : « Le cinéma n’a jamais vu un truc pareil ! »

Si l’intrigue repose sur des ressorts connus des amateurs de récits de genre, le film en a distillé l’essence même pour faire cramer les habitudes des animés. Il ose des arrêts dans l’action pour introduire une question en mode « à suivre », des ralentis appuyés qui se baladent au milieu des scènes d’action, une colonie de cafards qui communique via des bulles comme dans une BD : la liste des effets surprenants est longue et parfaitement maîtrisée.

Ajoutez à cela un casting de voix qui met les rappeurs Orelsan et Gringe dans la peau des deux anti-héros, ainsi qu’une B.O. qui envoie du lourd, orchestrée par Toxic Avenger : vous comprenez que ce film n’a pas volé ses deux récompenses au festival fantastique de Gerardmer, dont celle de la meilleure bande originale. Et si tous ces arguments ne vous ont toujours pas donné envie de découvrir ce film au cinéma, on laisse le soin à Run de vous convaincre en vidéo :

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