ZOO
couverture de l'album

Série : Les Fleurs du MalTome : 3/11Éditeur : Ki-oon

Scénario : Shûzô OshimiDessin : Shûzô Oshimi

Genres : Manga, Seinen

Public : À partir de 12 ans

Prix : 6.60€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
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La critique ZOO

Après avoir vandalisé leur salle de classe, Takao et Sawa rentrent chez eux. Le nom de Takao étant écrit partout sur les murs, le jeune garçon est persuadé que sa vie va basculer. Cependant, rien ne va se passer comme prévu. Ce troisième tome réussi pousse les personnages dans leurs derniers retranchements.

Nous retrouvons Takao et Sawa juste après leur coup de folie. Les deux adolescents rentrent chez eux encore sonnés par ce qu'ils viennent de faire. Pour Takao, c’est le point de non-retour : sur ordre de Sawa, il s'est dénoncé comme le voleur de la tenue de sport de Nanako. Mais à leur arrivée à l'école, les jeunes gens découvrent que les inscriptions ont disparu sous l'encre qu'ils ont jetée. Personne ne peut donc remonter jusqu'à eux et l’on pense encore à un coupable extérieur. Si Sawa n'a pas d'états d'âme, Takao reste rongé par la culpabilité.

Ce volume plonge encore plus loin dans les tréfonds des personnages et se veut plus symbolique que les précédents. En fin de tome, Takao se trouve face à un choix qui, contre toute attente, lui est difficile. Petit à petit, le masque que Sawa veut lui arracher s’effrite.

Les personnages gagnent en épaisseur. Notamment Nanako, figure de la « normalité » jusqu'ici cantonnée au rôle de muse gentille et douce, que nous ne voyons qu'à travers les yeux de Takao, s'affirme et commence à agir par elle-même. Sawa, en revanche, demeure mystérieuse malgré ses motivations très affichées.

Le dessin embellit : ses trames s'épaississent et s'assombrissent, en particulier dans la très belle séquence finale, toute en tension, sous une pluie battante.

Shûzô Oshimi parvient à maintenir une tension psychologique à partir de micro-événements, non sans poésie, et à conserver notre intérêt intact pour ses personnages, parfois aussi répugnants que touchants.

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