Le deuxième volume de Kasane, la voleuse de visage voit évoluer son héroïne, et la façon dont elle s’approprie une nouvelle identité. Les rapports entre les personnages se complexifient et amènent à des tensions palpables. On retrouve avec délectation ce trait si expressif qui accompagne parfaitement le récit intriguant.
Après avoir découvert son pouvoir, Kasane évolue sur scène en toute liberté. Son talent attire les foules et l’attention de l’ancien agent de sa mère, Kingo Habuta. Il va lui présenter Nina Tanzawa, une jeune actrice sublime qui cherche à percer, et qui va lui proposer une offre qu’elle ne pourra pas refuser...
Kasane s’épanouit sur scène, mais aussi dans la vie quotidienne. En utilisant l’apparence d’une autre, la jeune fille gravit les échelons et commence à ressentir des émotions inconnues jusqu’alors, au détriment de Nina. Celle-ci se rend compte du danger lorsque son double tente de prendre sa place auprès de l’homme qu’elle aime.
L’héroïne évolue : d’une jeune fille effacée au départ, elle devient arriviste et cruelle lorsque les rivalités s’intensifient. Le dessin illustre très justement cette transformation : la fougue du trait initial laisse peu à peu place à des images plus statiques, et à un rythme plus lent.
Le scénario se complexifie et continue de nous interroger sur la notion d’identité. Kasane, intelligente, sait que le cadeau de l’apparence est aussi attrayant que dangereux, mais décide de continuer coûte que coûte. Mais il n’est pas simple de n’être aimée que dans la peau d’une autre et des complications s’annoncent dans les tomes à venir...
La force initiale et le rythme prenant sont toujours aussi efficaces. Le dessin évocateur complète toujours aussi bien la puissance du récit et nous promet une suite pleine de rebondissements !
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