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Le Japon d'Anno

couverture de l'album Le Japon d'Anno

Éditeur : L'école des loisirs

Scénario : Mitsumasa AnnoDessin : Mitsumasa Anno

Genres : Historique

Public : De 6 à 11 ans

Prix : 12.80€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis du manga Le Japon d'Anno

Des pêcheurs en barque, des chevaux, des cerisiers en fleur, des champs à taille humaine cultivés à la main, des rizières, des jeux, des courses, des fêtes, un train à vapeur, des vélos, des charrettes, des défilés, des fanfares, des moissons, des récoltes, des moulins, des toits de chaume. Dans ce Japon encore rural, celui de l’enfance de l’auteur, l’électricité est peut-être plus rare qu’aujourd’hui, mais la vie est là, en abondance, simple et tranquille. Et si le progrès, le vrai, consistait à retrouver la douceur de vivre mieux avec moins ?


La critique ZOO sur l'album Le Japon d'Anno

Le Japon d’Anno se passe de description : dans ce livre jeunesse, il faut avant tout observer ces paysages, ces scènes de vie quotidienne d’un pays qui a énormément changé pour s’imprégner de la douceur de l’auteur. Un livre d’images, à regarder encore et encore, car peu de livre pour les 7-10 ans ont cette idée du dessin et du monde.

Mitsumasa Anno ne dit rien pendant la première partie de ce livre sur son Japon, celui d’avant l’arrivée massive de l’électricité. A 89 ans, il met en avant une observation sans commentaire de ces magnifiques paysages. Il faut voir, aimer se perdre dans ces vues proches de l'impressionnisme, découvrir un Japon loin du Japon futuriste où la technologie la plus moderne reste le train à vapeur.

Le Japon d'Anno

Dans un style proche des grands paysagistes de l’époque moderne japonaise, Anno nous dévoile des instants de bonheur à la manière d’un photographe. Pas d’évènement central sur chaque dessin mais une myriade de saynètes qui se déroulent simultanément. On lit et relit donc sans jamais se fatiguer ces histoires dessinées.

Le propos de l’auteur n’arrive qu’à la fin de l’ouvrage, où il explique ses choix de dessins : la présence de samouraïs s’explique ainsi par une référence à Kurosawa, une banderole laissée vierge se révèle être un espace de liberté pour le lecteur. D’une voix très humble, Mitsumasa Anno donne son avis sur la modernisation : lui qui est né en 1926 peut se permettre de critiquer les choix de son pays en matière d’énergie nucléaire ou de développement social.

Ce livre est multiple : certains y verront un manifeste pour une consommation réfléchie, d’autre les souvenirs d’un vieil homme sur un monde disparu. Gageons que Le Japon d’Anno est avant tout un magnifique ouvrage de dessins, propice au rêve et à la contemplation.

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