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Seediq Bale, les guerriers de l'Arc-en-Ciel

couverture de l'album Seediq Bale, les guerriers de l'Arc-en-Ciel

Éditeur : Akata

Scénario : Row-long ChiuDessin : Row-long Chiu

Genres : Historique

Prix : 23.50€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    4.5

    Dessin

    4.5
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Le synopsis du manga Seediq Bale, les guerriers de l'Arc-en-Ciel

En 1895, à l’issue d’une longue guerre, la Chine cède au Japon l’île de Taïwan. Si la cohabitation entre Chinois et peuples autochtones de l’archipel se faisait jusqu’alors de manière à peu près pacifique, ce faible équilibre va être rompu par l’arrivée de l’armée nippone. Exploitation forestière intensive, spoliation des peuples aborigènes, dans le déni le plus total de leurs traditions... Après plusieurs dizaines d’années d’oppression, une tribu, celle des Seediq, prendra la tête en 1930 de la révolte la plus longue et la plus violente de l’histoire de l’occupation japonaise de l’île. Menés par Rudo Mouna, le chef le plus respecté de leur communauté, ces guerriers coupeurs de tête se soulèveront, pour retrouver leur fierté, honorer leurs ancêtres et continuer à respecter cette philosophie Gaya qui anime leur vie ! Comment des « sauvages » primitifs ont-ils pu terrifier et lutter avec autant de courage contre...

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La critique ZOO sur l'album Seediq Bale, les guerriers de l'Arc-en-Ciel

Quand l’humiliation de trop eut lieu, les Guerriers de l’Arc-en-Ciel se soulevèrent. Armés de sabres recourbés, ils firent face à l’armée japonaise, suréquipée. Ce remake des cow-boys contre les Indiens en plein Taïwan des années 30 a le souffle épique et la beauté tragique des combats perdus d’avance.

Lorsque les Japonais envahissent Taiwan en 1895, ils sont loin de se douter que la révolte qui mobilisera plus de 2000 de leurs soldats naîtra à Wushe. Ce petit village en plein territoire aborigène sera pourtant le point de départ de plus de cinquante jours de révolte.

Avant Seediq Bale, peu de documents existaient sur le soulèvement des Seediq à qui l’on avait interdit tatouages rituels et fêtes traditionnelles. Row-Long Chiu a non seulement fait un travail d’historien et d’ethnologue mais il a, en plus, épousé la cause aborigène en narrant le soulèvement de leur point de vue.

Son récit ne nous épargne ni les vexations avant le conflit, ni les têtes coupées pendant, ni mesquineries des vainqueurs japonais. L’ensemble est partisan, certes, mais il sonne juste. Le tour de force est si réussi que l’on oublierait presque que cette révolte a débuté avec le massacre de japonais venus assister à une compétition sportive.

Aux nippons, les visages déformés, les sourires gingivaux et la bêtise en bandoulière ; aux Seediq l’air hiératique, le mouvement esthétique et la beauté sans faille : le dessin résume à lui seul tout le manichéisme de cet album. Mais aurait-on voulu un autre traitement de la situation, sachant que Row-Long Chiu a dû œuvrer pour que les témoignages recueillis chez les Seediq soient enfin pris en compte dans l’Histoire nationale ?

Plutôt qu’une histoire objective, cet auteur au trait sûr nous a offert un récit poignant où le courage est seul vainqueur. Cet hommage à un peuple qui a préféré mourir au combat plutôt que de vivre acculturé est majestueux, tout simplement...


La bande annonce sur l'album Seediq Bale, les guerriers de l'Arc-en-Ciel

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