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La révélation du Sylvia Young Theatre School

En 1995, à 12 ans, au hasard d’un magazine, elle tombe sur un entrefilet évoquant une école d’arts du spectacle. Sans rien dire à ses parents, la voilà qui postule donc en douce à la Sylvia Young Theatre School. Elle veut chanter, jouer, écrire, être sur scène à plein temps. Sa lettre de motivation, pétrie d’humour et de sincérité adolescente, séduit Sylvia Young, fondatrice de cette école réputée en plein cœur de Londres.

Sylvia Young Theatre School

Sylvia Young Theatre School

Lors de l’audition d’Amy, elle est sous le choc de cette boule de talent, et devine son potentiel en quelques minutes. Amy n’a pas 13 ans lorsqu’elle obtient une bourse, et la scolarité moins normée qu’elle a tant attendue. La rebelle s’épanouit dans cette école, apprivoise la scène, se glisse dans la peau d’autres qu’elle, apprend les claquettes, travaille sa posture. L’adolescente s’affirme. D'abord par son style musical mais également par son tempérament indiscipliné. Amy est soucieuse de son apparence, commence à se maquiller, se balade avec un piercing au nez, qu’on lui demande d’enlever (elle dira à propos de ce piercing qu’elle l’a fait seule, dans sa chambre).

Elle le remet aussitôt, provoque, se cherche, arrive en retard, dort en cours, s’agace. Exhibe ensuite un piercing au nombril. Sylvia Young compose avec ce caractère de feu. Passe ses frasques à la trappe. L’insoumise piétine les règles des adultes, tout en sortant de sa chrysalide. Sur les vidéos de ces années-là, Amy a les joues pleines, occupe déjà l’espace scénique, ses camarades en arrière-plan. Elle semble irradier.

Source : Amy Whinehouse aux éditions Petit à Petit
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