Nous retrouvons Beatriz Brennan qui poursuit sa mission d’évaluation au sein d’une prison avec Nobody, ex-flic, condamné à la peine capitale pour le meurtre de Henry, son co-équipier, un acte qu’il assume pleinement. Avec ce nouvel épisode, Christian De Metter poursuit son haletant thriller sans la moindre baisse de tension. On s’accroche.
Nobody continue d’explorer son parcours chaotique. Pas loin d’une dizaine d’années se sont écoulées depuis qu’il a trahit le groupe de jeunes activistes anti-guerre du Vietnam dans lequel il a été infiltré et qui a coûté la vie de June, sa petite amie. Devenu agent du FBI, il est missionné par ses supérieurs pour, à nouveau, s’infiltrer dans un gang de bikers braqueurs de banques. Une bande de nazillons bien plus redoutable que les pacifistes qu’il a côtoyé auparavant. C’est à cette occasion qu’il va rencontrer Henry et que les deux hommes vont fraterniser. Et leur amitié va être soumise à rude épreuve.
Dans sa confession, Nobody ne s’épanche guère sur son statut de traître sur commande. Pourtant, nous ne saurons pas pour quelle raison particulière il a tracé en lettres de sang le prénom de Beatriz sur le mur de sa cellule dans la dernière vignette du premier tome.
En parfaite continuité sur le plan graphique, De Metter signe ce nouvel épisode avec la même efficacité que précédemment. Au fil de son œuvre passée, il a su se forger un style bien à lui qui ne manque pas de séduction malgré son côté rugueux. Aussi, pris par le dynamisme de son récit, on lui pardonne volontiers certaines vignettes un peu trop hâtivement traitées que d’autres auraient peut-être fignolé davantage.
Ce nouvel épisode s’achève sur un véritable point d’interrogation, un coup de théâtre qui nous laisse dans l’expectative en attendant le troisième tome. Si le rythme de publication se maintient ce sera, à n’en pas douter, pour l’automne prochain.