Après cinq ans d'infiltration dans la Guérilla symbolique, l'agent Patty Stardust doit regagner le vaisseau Infinity 8. Un trip psychédélique avec les stars déchues du rock sur fond de réseaux sociaux, scénarisé par Lewis Trondheim et Kris. Martin Trystram donne vie aux monstres les plus loufoques dans ce quatrième épisode déjanté.
L'agent spécial Patty Stardust, une black à coupe afro aux airs d'Angela Davis, est infiltrée depuis cinq ans dans la Guérilla symbolique, une force révolutionnaire de l'espace. Alors que sa mission est à un cheveu d'aboutir, elle est brusquement rappelée par le capitaine du vaisseau Infinity 8 pour le prochain reboot temporel. La Guérilla symbolique est la nouvelle coqueluche des médias, décuplant chaque jour les followers dans un espace ultra-connecté...
Si Lewis Trondheim assure la continuité dialoguée de cette histoire dont il est le créateur, un nouveau scénariste vient apporter sa patte à chaque nouveau volume. Dans ce quatrième opus, sur les huit que comptera la série science-fiction la plus barrée et décalée de tous les temps, c'est le Brestois Kris qui s'y colle. On reconnaît son engagement et son militantisme dans ce personnage qui rappelle les Black Panthers et dans les actions de la Guérilla symbolique. Aussi loufoque que réussi.
Le graphisme rond et les couleurs acidulées de Martin Trystram tombent à point nommé. Son personnage avance comme un symbole afro dans un espace peuplé de monstres qui mériteraient tous de décrocher le premier prix du concours de grotesque.
L'histoire d'Infinity 8 se poursuit sous les meilleurs auspices. Ce quatrième tome use de symbolique pour le plus grand plaisir des amateurs de rétro vintage et de SF bien dépulpée du citron. On retrouve, entre autres surprises, le club des stars du rock mortes à 27 ans. En route pour l'espace dans un nouvel opéra rock et science-fiction. Ambiance intergalactique et psychédélique garantie.