ZOO

Hibakusha

couverture de l'album Hibakusha

Éditeur : Dupuis

Scénario : Thilde BarboniDessin : Olivier CinnaColoriste : Olivier Cinna

Collection : Aire Libre

Genres : Historique

Public : Tout public

Prix : 16.50€

  • ZOO
    note Zoo3.5

    Scénario

    3.5

    Dessin

    3.5
  • Lecteurs
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Le synopsis de l'album Hibakusha

Ludwig Mueller est un traducteur-interprète allemand aux ordres du parti hitlérien. Alors que la Seconde Guerre mondiale entame un virage inquiétant, ce mari désabusé et père peu préoccupé par sa famille est envoyé à Hiroshima afin de travailler sur des documents confidentiels, au contenu crypté. Là-bas, il lui est cependant impossible d'échapper à ses tourments qui se gravent dans sa chair et lui causent d'intenses douleurs. C'est alors que sa rencontre avec une belle Japonaise va bouleverser toutes ses convictions, jusqu'au plus profond de son âme...


La critique ZOO sur l'album Hibakusha

Ludwig Mueller a grandi au pays du Soleil-Levant. Sa connaissance de la langue nipponne lui vaut d’être envoyé à Hiroshima en 1944 par le pouvoir nazi pour servir de traducteur. Thilde Barboni confie l’adaptation de Fin de transmission, une nouvelle littéraire née de sa plume, au trait doux et sensuel d’Olivier Cinna qui transforme l’essai avec talent.

À peine débarqué, Ludwig retrouve Okido, le fils du concierge de son enfance, qui l’avait jadis gravement mutilé. Handicapé, Ludwig a évité ainsi l’incorporation militaire et son retour au Japon se présente à lui comme un sort plus enviable que les champs de bataille. Okido va le mettre en relation avec une jeune femme qui, par ses soins kinésithérapeutiques, le soulagera grandement de ses douleurs.

Mais quand l’Allemagne capitule le 8 mai 1945, les Japonais considèrent les Allemands comme des traîtres et se montrent sans pitié pour leurs ressortissants. Ludwig Mueller, emprisonné, ne doit son salut provisoire qu’à ses facultés de traducteur. Trois mois plus tard, l’aviation américaine lâchera deux bombes atomiques à trois jours d’intervalle sur Hiroshima et Nagasaki.

Cette histoire ne manquera pas d’évoquer Hiroshima mon amour, le chef-d’œuvre d’Alain Resnais sur un scénario de Marguerite Duras. Thilde Barboni a imaginé cette belle histoire d’amour qui s’achèvera dans la lumière de l’apocalypse nucléaire dont ont pu témoigner les rares survivants, surnommés les hibakushas.

Olivier Cinna passe à la couleur avec une palette raffinée, un sens de la lumière qui cadre avec justesse ce récit, tant dans ses phases violentes ou tourmentées que dans ses séquences apaisées où les sentiments affleurent. En à peine quelques pages, il parvient à synthétiser l’horreur de cet effroyable bombardement qu’un épilogue, à nouveau tout en douceur, viendra conclure avec poésie.

Cette BD est une belle référence de plus au crédit de la collection Aire Libre.


La bande annonce sur l'album Hibakusha

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