Le poison bleu, nouvelle drogue ultra-puissante, fait des ravages dans une ville moyen âgeuse. Parallèlement les monstres sont de plus en plus présents dans la région. Le chevalier déchu Harmond mène son enquête et va découvrir que, contrairement à ce qu’il pensait, l’horreur n’est pas encore terminée. Ce deuxième tome plonge dans un univers effrayant et un peu trop mystérieux.
L’atmosphère oppressante et violente de ce médiéval fantastique s’impose encore davantage dans ce deuxième opus. L’énigme s’épaissit et le récit tisse une toile aux multiples ramifications, auxquelles doit échapper le chevalier Harmond devenu enquêteur dans les bas-fonds. Les Multiformes plus présents dans cet album que dans le précédent révèlent leur diversité et les nuances présentes au sein de leur groupe. Les digressions temporelles dans le passé du chevalier nous en apprennent un peu plus sur lui, sans toutefois dévoiler l’essentiel.
Les enquêtes imaginées par Stephen Desberg servent dans un premier temps à établir l’ambiance malsaine, avant de nous mener, on le devine, à une vérité bien plus inquiétante qu’il n’y parait. Ce récit maitrisé et haletant amène peu de réponses claires, celles-ci soulevant d’autres questions : le mystère s’épaissit, perdant un peu au passage le lecteur.
Le dessin réaliste de Bernard Vrancken donne aux personnages une présence indéniable, couplée de temps à autre à une forte sensualité. Les couleurs sombres appuient largement l’atmosphère glauque d’une aventure toujours sous tension. Totalement en adéquation avec le ton du récit, le dessin charme tellement qu’il fait oublier les quelques méandres prise par l’intrigue.
Ce second tome prolonge le mystère de H.Ell et faisant attendre le troisième tome avec impatience…