Le synopsis de l'album Chélonia
Paloma, Céleste, Sierra, Apolline... Sans l'impulsion de Chélonia, sans son envie de les rassembler, il est certain que ces jeunes filles seraient toujours terrées dans leur coin, en proie à leurs démons. Le club "des Mal-Barrées" , au nom plutôt pessimiste, est en réalité ce qui leur est arrivé de mieux : la fin de la solitude de Paloma, la confiance retrouvée de Céleste, la colère apaisée de Sierra, la nouvelle assurance d'Apolline... Mais au fait, que retire réellement Chélonia, en apparence sûre d'elle, de ces amitiés salvatrices ? La création de ce club ne serait-elle pas le fruit d'un dessein plus complexe que la seule volonté de réunir des solitaires ? La conséquence d'un terrible... secret ?
Pour le découvrir, les adolescentes devront remonter le fil d'une histoire éprouvante, qui commence sur les plages de Mayotte, lorsque les jeunes tortues tout juste sorties de leur oeuf...
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La critique ZOO sur l'album Chélonia
Chélonia, c’est le nom d’une espèce de tortues qui, dès la naissance sur la plage, doit rejoindre la mer tout en essayant de ne pas se faire bouffer par les crabes ou les oiseaux. Chélonia, c’est aussi le nom de la fondatrice du club des Mal-Barrées, cinq filles qui enchaînent les emmerdes dès l’enfance.
On choisit pas ses parents, mais heureusement, on choisit ses amis… Donc choisissez-les bien car vous en aurez besoin !
C’est peut-être la meilleure conclusion à tirer de cette série dédiée à cinq filles uniques. Après Paloma, Céleste, Sierra et Apolline, c’est au tour de Chélonia de dévoiler les blessures qui l’affligent. Le scénario de Bertrand Escaich et Caroline Roque (BeKa) ne met clairement pas les parents à leur avantage. Et le père de Chélonia est un gratiné du genre pervers narcissique.
Chélonia © Dargaud
Pour ce cinquième volume de Filles Uniques, on revient aussi sur Paloma avec qui la série a commencé. Le cliffhanger du précédent tome nous faisait découvrir qu’elle et Chélonia ont le même père… donc une conversation entre sœurs s’impose. Et tout le climax de l’album repose sur cet échange. On ne se lassera pas de rappeler tout le grand talent de Camille Méhu pour retranscrire les émotions sur les visages. On dirait un dessin animé figé sur l’instant au milieu d’une action. Le champ-contrechamp (très fréquent dans cet album) n’en est que plus dynamique. On pourrait regretter deux ou trois facilités un peu clichées (le hacker très caricatural), mais la qualité narrative est là, surtout pour raconter ce qui se déroule en parallèle, à savoir une série d’évènements dramatiques qui s’enchaînent… en annonce à de prochaines complications.
Car le plus original dans cet album, c’est très clairement sa fin qui porte admirablement mal son nom. Pourquoi cette « non-conclusion » est admirable ? Mais parce que ces cinq filles aux enfances difficiles, elles ont toute une vie de complications devant elle… comme tout le monde en fait ! Donc… bravo pour cette fin qui pousse à se retrousser les manches et à affronter les problèmes dès la dernière page tournée !
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