Ernest et Célestine : Coffret Ernest et Célestine

Il en arrive de belles à Ernest et Célestine, héros de papier auxquels un long-métrage très réussi a contribué à donner leurs lettres de noblesse. En entraînant le jeune lecteur dans ces trois petites histoires courtes, l’ours et la souris lui apportent tendresse et poésie, croquées avec la finesse d’un trait élégant et la douceur des pastels.

Cette souris et cet ours sont copains comme cochons. Que Célestine fasse sa mauvaise tête en refusant de boire son lait et en cassant sa tasse, qu’elle soit effrayée par le vertige et l’éloignement de son bon vieux copain ou qu’ils s’adonnent tous deux aux joies de la musique avec les mulots du quartier, ils s’entendent comme larrons en foire.

Leurs petites aventures de vie, pleines de finesse et de poésie racontées par Gabrielle Vincent, font passer un bon moment. Elles permettent aux enfants de se projeter dans les émotions de la souris tout en trouvant un certain réconfort au contact d’Ernest, le gentil ours. Même quand de petits malheurs arrivent aux deux amis, leurs aventures finissent toujours par s’arranger.

Le trait est souple, harmonieux, gracieux. Le film tiré des albums le confirme. Les couleurs s’installent, ton sur ton avec les petites histoires en dentelle. C’est fin, délicat, pas un coup de crayon de trop, rien à jeter. Le petit format présenté en coffret permet à l’enfant de choisir lui-même et se faire un avis entre les trois titres. Mention spéciale à La Tasse cassée et Rataplan plan plan pour leur bonne humeur.

On ne se lasse pas des classiques de la littérature jeunesse quand le dessin ne gâche rien au texte et que les histoires savent vieillir sans être datées. C’est le cas d’Ernest et Célestine, qui semblent vivre une nouvelle jeunesse à chaque génération naissante. Des histoires courtes (pratique au coucher), simples et pleines de savoir-vivre, sans tomber dans le morale gnan-gnan. Encore !