2027, une plateforme pétrolière installée au large des Bermudes explose et coule. Les restes du naufrage ne sont accessibles qu’à partir de la prison de haute-sécurité Deepwater construite à 900 mètres de fond. Alors que le gouvernement mène une enquête qui pourrait gêner la compagnie pétrolière Prometheus-oil, des prisonniers comptent bien saisir l’occasion pour retrouver l’air libre. Danger et claustrophobie assurés !
Le plan d’évasion particulièrement dangereux de Stewart se met en place. L’émeute montée de toutes pièces va lui permettre de se retrouver à l’isolement et, de là, il compte bien rejoindre la chambre du membre du gouvernement pour la prendre en otage. Mais il va lui falloir survivre à la température peu vivable du conduit de réfrigération...
Dernier volet de cette trilogie abyssale et oppressante, ce tome nous livre l’ensemble des pièces du puzzle une à une dans un rythme combinant à merveille accélération et ralentissement. L’effet sur les Hommes de l’atmosphère malsaine de la terrible cage qu’est Deepwater éclabousse l’ensemble des pages. Tout n’est que compromission, corruption, jeu de pouvoir. Heureusement quelques touches d’espoir tempèrent le tableau...
Le dessin avec ses teintes souvent froides ainsi que ses décors immenses et quelque peu monotones, augmente pleinement le sentiment d’étouffement du lecteur. Depuis le premier album de cette trilogie, on parcourt le récit en apnée, à la recherche d’air frais. Les vues sous-marines sur la prison excellent en ce sens, tout comme le traitement des personnages, marqués physiquement par leurs problèmes psychiques.
Une conclusion terriblement réussie.