Au début de ce troisième tome, Chimère est envoyée à l’asile, où elle va faire la connaissance du professeur Charcot. Cette rencontre décisive va lui en apprendre énormément mais ses aventures n’occuperont qu’une petite partie de cet opus où les courses poursuites répondent à des révélations un peu timorées.
Alors que Chimère se démène pour survivre à l’asile, Olympe se jette dans les bras de son amant de peintre fauché. Quant au photographe qui détient la preuve de l’innocence de Chimère, il passe son temps à fuir des tueurs à gages… Les grandes disputes essoufflent ce petit monde et l’intrigue semble haleter un peu entre deux tentatives de meurtre.)
Heureusement, la petite Chimère passe du statut d’oie blanche à celui de petit bout de femme inquiétant, poussant le lecteur à s’interroger sur son véritable rôle dans les différents crimes. Certes, il y a le coup de théâtre de la fin qui laisse présager d’un tome suivant plus riche mais on sent dans cet album comme une pause, un virage non pas déplaisant, mais un peu décevant.
Le dessin, quant à lui, est fidèle à ses principes : coiffures élaborées, poitrines dénudées et visages simplifiés. Sans éblouir par le faste des décors, les cases jouent tout de même assez sur le mouvement pour être plaisantes.
Cette Furie de Saint Lazare gesticule plus que prévu mais n’apaise pas pour autant notre curiosité quant au devenir de Chimère et au chemin pris par la série.