ZOO

Rivages lointains

couverture de l'album Rivages lointains

Éditeur : Dargaud

Auteur :

Collection : Combo

Genres : Autour de la BD, Polar / Thriller

Public : À partir de 12 ans

Prix : 19.00€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    5.0

    Dessin

    4.0
  • note lecteurs4.3
    2 notes pour 1 critique

Le synopsis de l'album Rivages lointains

1938, Chicago. Jules, un jeune immigré italien de 17 ans, vit de petits boulots jusqu'au jour où Adam Czar, un ponte de la mafia locale, séduit par son culot, lui propose de travailler pour le milieu en récupérant le pizzo payé par les commerçants en échange de leur protection. Attiré par l'argent facile et les beaux costumes, Jules accepte et s'intègre vite grâce à son bagout. 
Parallèlement, les deux hommes entretiennent dans le plus grand secret une relation amoureuse, situation particulièrement mal vue dans le milieu. Jules prend alors de plus en plus d'assurance, jusqu'au moment où une guerre entre familles les pousse à rejoindre New York. Grâce à ses origines italiennes, il intègre une des familles iqui détient le pouvoir à la Grosse Pomme, pendant qu'Adam, d'origine polonaise, doit se contenter d'être un simple associé... Jules prête serment et devient alors un homme influent à son tour, attisant les tensions entre les...

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La critique ZOO sur l'album Rivages lointains

Dargaud lance une nouvelle collection, Combo, pour mettre en avant de nouveaux auteurs. C’est ainsi qu’Anaïs Flogny publie son premier ouvrage, Rivages Lointains, mêlant des thèmes classiques comme la guerre des gangs aux États-Unis et des thèmes plus modernes comme la relation homosexuelle entre les deux héros.

En 1938, Jules, un jeune Italien que le destin n'a pas épargné et qui a anglicisé son prénom à son arrivée aux États-Unis, livre des colis dans les faubourgs de Chicago pour survivre. Un jour, il rencontre Adam Czar, un immigré polonais et membre de la pègre, qui vient rançonner son patron. Voyant en cet homme la chance de sa vie, il fait tout pour être embauché et devient rapidement l'un de ses lieutenants. Au fil des mois, il se révèle être un pion solide de l'organisation et une histoire d'amour se noue entre les deux hommes.

Rivages lointains

Rivages lointains © Anaïs Flogny - Dargaud

La jeune Anaïs Flogny publie ici un très étonnant premier ouvrage. Elle puise son inspiration dans le cinéma américain qui a produit de nombreux films sur la mafia et la guerre des gangs, mais elle aborde le sujet de manière originale. Elle se concentre sur le parcours d'un homme lié à un autre par une relation d'amour. Ce couple, qui ne peut se montrer à l'époque, voit ses sentiments l'un pour l'autre influencer tout leur parcours. Adam, le plus âgé et dominateur, se retrouve dans une situation difficile, tandis que Jules prend peu à peu l'ascendant sur son amant.

Rivages lointains

Rivages lointains © Anaïs Flogny - Dargaud

Le style graphique de l'autrice s'inscrit dans la tradition de la BD franco-belge tout en étant influencé par le manga. Il rappelle celui de Vanyda, bien que le thème abordé soit loin de celui de sa consœur. Les scènes se concentrent sur les personnages, les décors restent en arrière-plan et sont souvent absents pour focaliser l'attention du lecteur sur les protagonistes. L'encrage est fin et les couleurs sont constituées d'aplats, souvent dans des teintes crème et mauve, rappelant les vieux films noirs et blancs de l'époque. Le lecteur ressent le plaisir de la dessinatrice à représenter les vêtements d'époque, tels que les costumes amples, les manteaux et les chapeaux. La représentation des visages est influencée par la BD nippone, notamment dans la forme des bouches.

Il s'agit d'un excellent premier album, très abouti. L'autrice est promise à un bel avenir dans le monde du 9ème art.

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Commentaire et critiques (1)

note de la critique de François Samson

4.0

Une histoire de gangsters, d’ascension sociale à la fois banale et très bien menée. Narration très bien traitée. On aime suivre le destin de Jules. Ce qui sort des codes habituels est qu'il soit homo. Mais si Adam avait juste été son mentor, cela aurait fonctionné aussi. Le dessin est juste, avec une petite influence manga bien digérée dans les personnages. Les décors sont chouettes, on voit que l’autrice aime les arts décos, les décors d’intérieur sont élégants, bien foutus.

Le 06/05/2024 à 18h40