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Le Dieu-Fauve

couverture de l'album Le Dieu-Fauve

Éditeur : Dargaud

Auteur :

Genres : Aventure

Prix : 21.50€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • note lecteurs4.0
    2 notes pour 1 critique

Le synopsis de l'album Le Dieu-Fauve

Remontez jusqu'à l'ère lointaine du Déluge, celle qu'évoquent à demi-mots tous les textes anciens de l'humanité... En ces temps de famine, Sans-Voix, un jeune singe orphelin, cherche à prouver sa valeur à son clan d'adoption en chassant le « longue-gueule », un vieil alligator blessé et vicieux. Manger ou être mangé : le cycle immuable de la nature. Mais en osant s'aventurer au coeur des terres interdites, celles des humains, Sans-Voix sera confronté au plus cruel des destins : voir les siens massacrés sous ses yeux avant d'être capturé puis dressé dans les arènes de l'Empire afin de devenir un « Dieu-Fauve », un guerrier sacré façonné pour la violence et l'art du combat. Mais ces longues années de souffrance auront surtout fait grandir en lui une brûlante obsession : se venger de ses bourreaux, quel qu'en soit le prix.

Récit de bruit et de fureur, empreint d'une poésie sauvage, Le Dieu-Fauve dresse le portrait d'une...

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Chronique d'un combat

Absent de la scène BD depuis 2019, Roger délaisse Jazz Maynard pour nous plonger, aux côtés de Fabien Vehlmann, dans le destin tumultueux d’un primate capturé encore jeune et entraîné à devenir une bête de combat. La surprise de ce début d’année.

Tout commence donc au sein d’une tribu de « grands singes » qui fait face à la sécheresse et la famine. Ils ont repéré un énorme alligator et le suivent, surveillant le moment où il sera temps d’attaquer. C’est la règle du jeu, la nature sauvage, être le plus malin, ne pas flancher… Mais le tableau est soudain perturbé par l’arrivée d’esclavagistes qui capturent les primates, en mangent certain, en réservent d’autres pour les revendre… et plus particulièrement celui qu’on appelle « Sans-voix » qui va dès lors être dressé pour se battre, pour devenir le redoutable « Dieu- Fauve », le roi de l’arène. Mais à leur tour, ces hommes et ces femmes, bien des années plus tard, subissent les ravages d’un tsunami et le Dieu-Fauve réussit à échapper à sa captivité… Mais il n’est jamais vraiment très loin, il veille, il veut sa revanche…

Le Dieu-Fauve

Le Dieu-Fauve © Dargaud, 2024

Derrière les barreaux, un cri sourd

Derrière le masque de cuir qui cache le visage de « Sans-voix » se trouve toute la fureur d’un être qui a vu sa tribu se faire massacrer
devant lui alors qu’il était lui-même réduit à l’état de simple bête de foire. Et tandis que gronde progressivement le souffle de la révolte au fil des pages, nous découvrons les nuances qui se cachent derrière la notion d’esclavagisme, qu’il soit culturel, économique ou simplement l’affirmation d’un pouvoir.


Fabien Vehlmann et Roger livrent un récit à la fois dense et profond qui interpelle par son dynamisme et par la subtilité de l’écriture. Majoritairement en voix off, Vehlmann se veut avant tout le conteur d’une aventure qui nous renvoie vers une histoire universelle. Il n’est pas question de dater précisément les événements, ni même d’identifier les lieux, mais de suivre le processus qui va amener une jeune esclave à vouloir réagir, en regardant ce primate derrière ses barreaux. La frontière entre l’humain et la bête est finalement très fine, voire même parfois inexistante.

Un très bel album qui permet surtout de retrouver l’inimitable trait de Roger, un artiste en pleine forme.


L'actualité autour de l'album Le Dieu-Fauve


La bande annonce sur l'album Le Dieu-Fauve

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Commentaire et critiques (1)

note de la critique de François Samson

4.0

Ce qui frappe, c’est le dessin spectaculaire, viscéral, de Roger. L’histoire est pas mal aussi, mais limite j’aurais préféré qu’on reste chez les singes. Cela dit, suivre ce peuple antique à la dérive, cela fait quand même travailler l’imaginaire. Cela fait deux albums coup sur coup que Vehlmann nous rappelle, si besoin il était, qu’il sait faire autre chose que du Seuls ou du Spirou. Et c'est une bonne chose !

Le 05/05/2024 à 16h47