Le destin hors du commun d'un député visionnaire ! Député rebelle, précurseur de la monnaie européenne, héros de la guerre de 14-18, officier de la marine marchande, ingénieur en électromécanique, maire fantasque... Qui est vraiment Philibert Besson ? Défenseur des petites gens, il a des idées politiques aussi novatrices que déroutantes. Mais ses convictions attisent la haine des dirigeants de la IIIe République, qui mettent tout en oeuvre pour se débarrasser de lui... jusqu'à l'emprisonner !
Philibert - Le révolté
Anne-Marie d' Authenay, Yves Le Faou, Laurent Bordier
Éditeur : Michel Lafon
Scénario : Anne-Marie d' Authenay, Yves Le Faou, Laurent Bordier
Genres : Historique
Prix : 17.95€
- ZOO
3.5Scénario
3.0Dessin
3.5
- Lecteurs
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Le synopsis de l'album Philibert - Le révolté
La critique ZOO sur l'album Philibert - Le révolté
Cet album mené tambour battant nous fait découvrir un maire haut en couleur. Farfelu, visionnaire, fou, populiste ? Un peu tout ça à la fois, et ses excès le rendent sympathique. Le tout dans le contexte socio-politique des années 30.
Si on peut se poser la question de la nécessité des biographies en BD de personnalités qui sont déjà au centre de différents ouvrages, la valeur ajoutée semble décuplée quand il s’agit d’oubliés de l’Histoire qui se retrouvent alors (re)mis dans la lumière. Philibert Besson est en ce sens « un bon client ». Inconnu d’à peu près tout le monde sauf des habitants de Vorey, une commune de Haute-Loire dont il fut le pittoresque député-maire il y a environ 90 ans, ses frasques suffisent à rendre l’album intéressant.
C’est la 1re BD de Yves Le Faou, journaliste et écrivain. Il accroche le lecteur avec une histoire rythmée se focalisant sur les événements clés de la vie de Philibert, sans que le résultat semble didactique. Le dessin sympathique de Laurent Bordier, très « école du Journal de Spirou » (auquel il a collaboré), contribue agréablement à une impression d’aimable fantaisie authentique... Sentiment toutefois trompeur pour deux raisons : Philibert Besson connut une destinée tragique (nous le verrons dans le 2nd tome du diptyque) et Yves Le Faou a ajouté un personnage fictif, le baron de Lignac, dont les exactions nous entraînent sur le registre du drame. Cet ajout peut d’ailleurs être regretté : autant Philibert est hors normes, autant le méchant baron cumule certains clichés, créant un déséquilibre dans le récit.
© Michel Lafon, 2023
Mentionnons enfin la mise en couleur. Que l’on soit dans la guerre de 14-18 (Philibert s’est engagé à 17 ans), dans la campagne auvergnate ou en ville, les teintes sont toujours justes et subtiles. Il faut dire que la coloriste Anne-Marie d’Authenay a de solides références. Elle est en outre la compagne de Jean-Claude Fournier depuis fort longtemps.
Retenons au final un personnage savoureux aux faux-airs de Professeur Tournesol qui devient par son charisme un maire « no limit » dans ce tome 1. Attendons sa députation pour le tome 2 : de nouvelles actions spectaculaires sont à prévoir !
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