Quand le scénariste de Sandman rencontre les petits traits de Boulet, advient Par Bonheur le lait. Cette aventure déjantée d’un papa sorti acheter du lait enchante petits et grands lecteurs avides de récits pleins de rebondissements.
Un matin, il n’y avait plus de lait pour les céréales des enfants. Et comme il n’y en avait plus non plus pour son thé, le père de famille va en chercher à l’épicerie la plus proche. Les deux enfants étaient loin de se douter que par la même occasion leur papa croiserait des extraterrestres, des pirates et même des poneys !
Ce roman jeunesse de la plume du génial Neil Gaiman confirme sa capacité à faire adhérer le lecteur à ses idées les plus folles en une fraction de page. Qu’il mette en scène un Lucifer qui abandonne son poste dans Sandman ou un stégosaure qui dirige un ballon contenant une machine à voyager dans le temps, ses intrigues rendent toutes les scènes crédibles. Avec ce récit, l’imagination emporte de conversations incongrues avec des extraterrestres gloubonneux au face-à-face tendu avec des pirates.
Cette suite d’aventures semble avoir été écrite pour Boulet. Son amour pour les dinosaures, les monstres improbables et les anti-héros rigolos se ressent dans chaque illustration. La tête éberluée du papa aspiré dans un vaisseau alien a autant d’impact que le groupe de wompires hiératiques mais affamés. Et grâce à ses deux derniers dessins, le récit du père de famille revenu sain et sauf à la maison avec du lait prend un tout autre sens.
Deux grands amoureux de l’imaginaire ne pouvaient que faire adorer cet achat de lait hors du commun aux lecteurs, toutes générations confondues.