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Mourir (ça n'existe pas)

couverture de l'album Mourir (ça n'existe pas)

Éditeur : La Boîte à Bulles

Scénario : Théa RojzmanDessin : Théa Rojzman

Collection : Champ livre

Genres : Récit de vie

Public : À partir de 16 ans

Prix : 18.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Mourir (ça n'existe pas)

Obsédée par la mort et la fragilité de la vie, la mère de Yann ne cesse de répéter qu’un jour, ils mourront tous. Devenu adulte mais orphelin, Yann fini par décider lui-même de partir. Dans les eaux qui l’emportent, ses amis imaginaires d’autrefois le guident dans ses souvenirs. Moqueurs et cyniques, ses compagnons de l’enfance le ramènent dans les remous de sa vie et lui montrent les traumatismes de sa mère mais aussi les siens, liés les uns aux autres comme par une malédiction familiale…


La critique ZOO sur l'album Mourir (ça n'existe pas)

Aussi émouvant que remuant, cet album aborde le mal-être, l’impossibilité de construire sa vie sans faire fi de la mort. Enfant, Yann voit sa mère malheureuse, handicapée du bonheur. Adulte, il décide de quitter la vie et revit ses souffrances d’enfant à travers celles de sa mère. Un album dérangeant traité en peinture. Troublant.

Petit, Yann entendait sa mère répéter à qui l’écoutait que la vie ne tient qu’à un fil. Elle était effrayée par la mort, avant de la connaître pour de bon. Orphelin, Yann est devenu adulte. Il quitte sa compagne, puis l’existence. Loin, au fond de l’eau, il revoit son enfance, ses angoisses calquées sur celles de sa mère. Ses amis de jeunesse lèvent le voile sur les traumatismes du fils et de sa mère.

Cet album est aussi troublant que triste. Le mal-être de l’enfant se cristallise sur celui de sa mère. L’histoire avance comme un récit de vie qui ne cesse de faire la navette entre les souffrances de l’enfance et de l’âge adulte. Avant de prendre la décision irréversible de passer de l’autre côté de la vie. Un récit bouleversant, sans fard ni filet de sécurité.

La peinture met de la poésie dans ce récit empreint de tristesse et d’émotions vives. La souffrance, la folie, les idées fixes, l’incapacité à trouver le bonheur, sont autant de thèmes que le style graphique de Théa Rojzman s’approprie avec simplicité et pudeur. Les plus belles cases sont celles qui représentent Yann lorsqu’il va noyer son chagrin et sa vie dans la mer… Un bijou graphique, une osmose de couleurs.

L’auteur aborde la complexité de la nature humaine : le mal-être, l’incapacité à être heureux et à trouver le chemin du bonheur. Le rapport entre un fils et sa mère est questionné à travers les émotions et le choix de vivre. Ou de renoncer.

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