ZOO

Carnets de Thèse

couverture de l'album Carnets de Thèse

Éditeur : Seuil

Scénario : Tiphaine RivièreDessin : Tiphaine Rivière

Genres : Récit de vie

Public : Tout public

Prix : 19.90€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    4.5
  • note lecteurs4.0
    1 note pour 1 critique

Le synopsis de l'album Carnets de Thèse

Quand une jeune enseignante quitte son collège de ZEP pour se lancer, euphorique, dans une thèse, elle n'imagine pas le chemin de croix sur lequel elle s'engage. Autour de Jeanne défile l'univers des thésards : le directeur de recherche charismatique, expert dans l'art d'esquiver les doctorants qui attendent fébrilement la lecture de leurs pavés ; la secrétaire usant de toute l'étendue de son pouvoir d'inertie dans le traitement des dossiers dont on l'accable ; les colloques soporifiques où sont livrés en pâture les aspirants chercheurs ; les amphis bondés de première année devant lesquels ils s'aguerrissent en étrennant des cours laborieux payés au semestre et dont ils recueillent les fruits dans des copies désarmantes de candeur ; la jungle de la compétition académique et le dénuement d'une université malmenée ; la famille et les amis qui n'y comprennent rien ; l'infortuné compagnon endurant par procuration le calvaire de cette thèse qui n'en finit pas. À...

Lire le synopsis

La critique ZOO sur l'album Carnets de Thèse

Jeanne, qui n’en peut plus d’enseigner en ZEP, décide de donner un véritable élan à sa carrière en se lançant dans une thèse sur Kafka. Si elle avait su dans quel enfer kafkaïen elle allait entrer… Plus que le sujet de sa thèse, c’est la vie de Jeanne durant ses recherches que l’on va voir défiler avec un réel plaisir.

La thèse, ce but sublimé par tous jeunes étudiants ou professionnels, et enfer sur terre pour tous thésards. La thèse, plus précisément les années de thèse, sont le principal sujet de ce roman graphique. Jeanne décide de se lancer dans une thèse sur le motif labyrinthique dans la parabole de la loi dans Le procès de Kafka.

Son parcours loin d’être ennuyeux se révèle comme un régal d’humour, de cynisme et de caricature du monde universitaire et de ses lois très particulières. Du maître de recherche hautain à la secrétaire toute puissante ne cherchant qu’à éviter de travailler, en passant par la famille qui ne comprends rien ni au sujet ni à ce choix de « carrière », tout est montré avec une certaine justesse. L’enthousiasme des débuts fait vite place à l’abattement puis, au bout de longues années, à la peur de finir. Sentiment compréhensible quand vous avez englouti trois à sept ans de votre vie pour un mémoire qui sera peut-être lu par une poignée de personnes.

Le dessin simple et caricatural, à la limite du journalistique, aurait pu lasser. Il devient au contraire une force indéniable de cet ouvrage. L’état psychologique des personnages ainsi que leur trait principal de caractère apparait immédiatement. Cette représentation intelligente enrichit le récit sans jamais l’étouffer. Quant aux pages qui montrent au fil des années l’évolution des visages des thésards, elles sont simplement géniales.

Ce livre est à mettre entre toutes les mains, pour que les thèses soient bannies de toutes conversations !


L'actualité autour de l'album Carnets de Thèse

Haut de page

Commentez et critiquez

1200 caractères restants

Commentaire et critiques (1)

note de la critique de L'historien

4.0

Malgré un dessin un peu "simpliste", cette BD est un véritable bonheur a lire. L'humour y est très fin.

Le 25/04/2015 à 22h31