L’Arc de Triomphe a maintenant ses génies, surgis de toutes les guerres pour hanter les Champs-Elysées mais aussi les champs de batailles passés et à venir. Ce one-shot est bien en peine de contenir toutes ces âmes dont les histoires singulières sont à peine esquissées.
Comme les gerbes d’un feu d’artifice, les bonnes idées de ce tome fusent mais sans nous laisser le temps de les voir s’épanouir totalement. De la naissance du plus grand Arc de Triomphe d’Europe à aujourd’hui, nous suivons plusieurs personnages touchants, à l’histoire dense et souvent émouvante. Malheureusement les très rapides péripéties embrument toutes ces histoires entachées de guerre.
A force de courir aux trousses d’une happy-end, on se retrouve essoufflé, à regretter, aux côtés du scénariste, qu’un second tome n’ai pas été prévu. Ccette course effrénée a tout de même le mérite de nous faire poser un regard plein d’interrogations et de magie sur un monument cent fois rabâché au son des défilés du 14 juillet. Le scénariste s’est efforcé de donner une image à la fois pacifiste et historique de l’Arc de Triomphe, dualité qui donne tout son charme au récit.
Le graphisme est inégal, opposant moments de grâce et situations convenues. L’aura des génies ainsi que les divers uniformes des soldats sont bien retranscrits mais l’on regrette que les personnages manquent de vivacité.) L’ambiance rendue est en demi-teinte, entre joie de retrouver un visage de pierre s’animant et déception de voir certaines expressions trop figées.
Cette BD permet de traverser l’histoire, d’en (re)découvrir quelques pans mais dont les bonnes idées n’ont pas été menées à terme.