ZOO

Revenants

couverture de l'album Revenants

Éditeur : Futuropolis

Scénario : Olivier MorelDessin : Maël

Genres : Documentaire BD

Public : À partir de 16 ans

Prix : 19.00€

  • ZOO
    note Zoo3.5

    Scénario

    3.5

    Dessin

    3.5
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Revenants

Olivier Morel a réalisé un documentaire, L’Âme en sang, qui donne la parole à six vétérans — des fantômes hantés par des fantômes —, qui portent l’insupportable de ce qu’ils ont vécu : vu et fait en Irak. Ce film poignant, utile, diffusé sur Arte en 2011, et dans de nombreux festivals aux États-Unis et en Europe, rappelle que le nombre de suicides de vétérans est aujourd’hui supérieur à celui des soldats tués sur le sol irakien. Ils sont 70 000 vétérans aux USA, dont 22 mettent fin à leur vie chaque jour. Mai 2010, le tournage est fini et Morel est frustré car il n’a pas pu tout mettre : le passé, l’inconscient, l’imagination, le rêve, les projections psychotiques…, ne peuvent pas faire partie de la dramaturgie documentaire. Un ami commun le met en...

Lire le synopsis

La critique ZOO sur l'album Revenants

Olivier Morel est cinéaste. Franco-américain, il a tourné en 2010 L’Âme en sang, un documentaire sur ces GI’s revenus d’Irak traumatisés, incapables de retourner à une vie normale. Avec Revenants et Maël au dessin, il raconte l’histoire de son film. Attention, ces fantômes ne vous laisseront pas indifférents.

Ils sont six vétérans, femmes et hommes. Ils ont fait la guerre, la guerre du Golfe, celle de l’invasion de l’Irak en 2003 et de la chute de Saddam Hussein. Embourbés, envahisseurs pour une cause qui sent le pétrole à plein nez, les « boys » deviennent les méchants, les cibles d’attentats, les tortionnaires de la prison d’Abou Ghraib. Ils témoignent et Morel note, décrypte. Ils étaient des gamins pour la plupart à leur arrivée à Damas. Syndrome post-traumatique, suicides, alcoolisme, c’est la réponse aux atrocités qu’ils ont vues, à celles qu’ils ont commises.

Du film à la BD documentaire, Olivier Morel a voulu compléter sa démarche, son propos. Le dessin rend plus facilement compte des cauchemars de ces soldats partis souvent la fleur au fusil dans un élan patriotique très américain. Leur guerre de l’après-11-septembre, se devait d’être courte et nette, sans bavures. Morel qui connaît bien les conflits en donne un récit de journaliste mais de journaliste très concerné. L’horreur est quotidienne, banale. A l’Est rien de nouveau.

Revenants, comme C’était la guerre des tranchées de Tardi, est un constat de plus, précis et implacable, de la stupidité des conflits. Une sale guerre en Irak ? Bien sûr, on le sait, comme au Vietnam, en Algérie, en Yougoslavie, en Syrie bientôt, mais il n’y a pas de guerre propre. Où est la frontière à ne pas franchir entre mourir pour une cause en Espagne en 1936, sur les plages d’Omaha Beach en 1944 et se faire tuer en Irak ? Difficile et complexe débat. Idéologie, fanatisme, intérêts, Morel donne des pistes. Personne n’a malheureusement les solutions.


La bande annonce sur l'album Revenants

Haut de page

Commentez et critiquez

1200 caractères restants

Commentaire et critiques (1)

Une bande-annonce mettant bien en avant les superbes dessins de MAel, en revanche, le tempo de l'animation est un peu lente, ce qui renforce sa longueur... plus de 2 minutes :-(

Le 22/08/2013 à 11h10