ZOO

Carton blême

couverture de l'album Carton blême

Éditeur : Casterman

Scénario : Jean-Hugues OppelDessin : Boris BeuzelinAuteur : Coloriste : Boris Beuzelin

Collection : Rivages/Casterman/Noir

Genres : Comics, Polar / Thriller

Public : À partir de 16 ans

Prix : 18.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis du comics Carton blême

Dans un futur proche rongé par la pollution et la criminalité, l’état de santé de chacun devient le fondement de clivages économiques et sociaux aussi rationnels que cauchemardesques. Aux bien portants, le ministère de l’intérieur délivre un carton bleu qui permet l’accès aux services publics, et notamment à l’assistance de la police. Tous les autres, malheureux détenteurs d’un «carton blême», sont livrés à eux-mêmes en toute légalité, et mort aux vaincus… C’est dans ce contexte que Paul Heclans, flic désabusé mais efficace, hérite de l’affaire du « dingue au marteau », un serial killer. Son enquête met rapidement à jour des trafics manifestes de cartes de santé, et le conduit malgré lui jusqu’aux plus hautes sphères de l’appareil d’état. Mais cela ne va évidemment pas sans risques…


La critique ZOO sur l'album Carton blême

Dans un futur peu enviable, rongé par la pollution et la violence, l’État ne peut plus assurer la protection de tous. Suite à ce constat, il a été décidé que les services publics et donc la protection de la police ne seront possibles que pour les personnes en bonne santé, détentrices du carton bleu. Les autres, détenteurs du carton blême, seront livrés à leur destin, majoritairement funeste. C'est dans cette ambiance que nous suivons un policier qui se serait sûrement bien passé de cette affaire. Entrez dans une enquête policière au milieu d'un univers peu enviable.

Une bande dessinée noire adaptée d'un roman noir. Un futur peu engageant, où l'état de santé est la clé de tout. Dans ce milieu pollué où la vieillesse n'arrange rien, difficile de garder cette santé : le statut des gens est en perpétuel mouvement ce qui ajoute de l'angoisse. Les faibles sont des proies faciles, les policiers ont oublié leur empathie et laissent, sans remords ni action, les personnes blêmes mourir sous leurs yeux. La tension monte au fur et à mesure de la lecture et l'horreur de ce système nous glace davantage à chaque page.

Surtout n'entrons pas dans les détails pour ne pas déflorer l'enquête policière. Simplement, nous avons là une excellente adaptation de l’œuvre de Pierre Siniac. Elle a su garder la force du roman en distillant tout au long des pages, des événements secondaires qui nous plongent totalement dans cette société débarrassée de son humanité.

Le dessin est à la croisée du réalisme et de la peinture, rendant chaque atmosphère palpable.. Les visages de cet album sont exceptionnels d'expression alors que les couleurs froides nous font bien ressentir que la société a perdu son âme.

Un album excellent dont on ne sort pas indemne.


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