Juin 1940, l’Allemagne nazie a enfoncé les lignes de défense françaises. Le gouvernement prend la décision de se replier et de refuser la défaite : l’empire colonial français servira de base pour la reconquête de la métropole qui, elle, semble perdue. Une belle uchronie se basant sur le travail d’un groupe d’historiens, de chercheurs et de militaires.
La série BD 1940 Et si la France avait continué la guerre reprend les travaux uchroniques de deux essais. Le postulat de ces deux ouvrages est simplement que la France ne signait pas d’armistice en juin 1940 mais continuait la guerre.
Vite plongé dans l’ambiance de l’époque, le lecteur est happé par la restitution de la pagaille générale. En plus de ce décor bien planté, ce premier tome possède l’atout de prouver que tout se jouait non plus militairement mais politiquement.
Cette fiction offre au lecteur le plaisir de retrouver des personnages historiques et celui de vivre des heures cruciales du XXe siècle. L’idée de la poursuite de la guerre par la France procure un certain frisson, surtout en regard de la réalité. Tout est si bien amené et plausible, même l’arrestation de Pétain et la montée en puissance de de Gaulle, que l’on se surprend à se demander pourquoi les choses ne sont pas déroulées ainsi.
Le dessin se positionne dans un style historico-réaliste qui colle parfaitement au scénario. Les véhicules, mobiliers, paysages et décors urbains sont riches. Ils semblent directement sortis de photos d’époque, ajoutant à l’impression de réalité historique.
1940 Et si la France avait continué la guerre s’ouvre avec un tome qui place la barre haut pour la suite de la série.