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Le périple des Lames d'Âpretagne

Un monde dense truffé de références

Quelles sont vont références à part Lanfeust ?

En choeur : Plein !

Noë Monin : Au niveau narration : Loisel ! Il n’y a pas mieux en la matière. Pour le côté épique, Loisel aussi ainsi qu’Alex Alice et son Siegfried. Dans mon dessin, on retrouve les influences de Disney, car j'ai grandi dans les années 90... Sans compter les clins d’œil au Roi Lion, Dragon Ball Z en passant par Pokémon. J’ai même réussi à créer un personnage inspiré de George R. R. Martin, qui n’est pas au bout de ses surprises ! Quant à l’ogresse Pimprenelle, c’est un terrible clin d’œil aussi !

"George R.R. Martin" en compagnie du roi

Yoann Courric : Garulfo aussi, pour sa désacralisation des histoires et sa manière d'y intégrer plein d'humour, Kaamelott pour son écriture comique.

Luc Venries : Sans compter Dumas, Goscinny, Shakespeare : en gros tous les auteurs qu'on a pu lire et qui nous ont marqués ! Ainsi que l’actualité, indirectement...

Noë Monin : On n’a pas oublié le clin d'œil à Tintin dans le titre aussi !

Comment avez-vous composé ce premier tome très dense ?

Noë Monin : Plus je dessinais, plus je me posais cette question : mais combien y a-til d'albums dans ce premier tome ? On avait prévu quatre tomes pour la mise en place de l'univers. Le deuxième tome était un peu faiblard, donc on est passé à trois tomes avec plus de pages pour chacun, ce qui nous a permis de charger énormément l'ouverture de la série.

On voulait montrer l'enfance et l'adolescence des personnages principaux, afin de donner leur évolution ainsi que la naissance de leur amitié. On ne voulait pas non plus finir juste avec la quête de la foudre, il fallait placer la suite sans créer un final bancal.

Les Lames d'Âpretagne T.1

Luc Venries : Une quête ne nous suffisait pas, il nous était nécessaire de les faire revenir. Car quand un héros se barre pendant trois ans, il y a forcément des conséquences...

Yoann Courric : Et pour faire tenir tout ça en soixante-deux pages, Luc a dû apprendre le sens du mot ellipse. [Rires]

Luc Venries : Hé ! C'est moi qui ai mis en place les ellipses les plus terribles...

Yoann Courric : Je le charrie, mais c'est lui qui a eu les idées d'ellipses les plus originales, comme celles l’arbre en double page.

Les Lames d'Âpretagne T.1

Noë Monin : On a aussi essayé d'égaliser le nombre de pages entre les scènes d’apparition de Van et celles de Faust, car le ce premier a tendance à tirer la couverture à lui dès qu'il ouvre la bouche, vu qu'il est doué en parlotte. Faust est un peu plus en retrait, plus dans l'action.

De quelles cultures est né la société d’Âpretagne ?

Yoann Courric : Avec l'Âpretagne, on s'est retrouvés un peu piégés par son nom et sa référence à la Bretagne : on a décidé d'assumer en appuyant le côté celte.

Luc Venries : De base, les personnages avaient déjà des kilts, donc on a travaillé sur une Bretagne fantasmée qui aurait des influences écossaises et scandinaves.

Les Lames d'Âpretagne T.1

Noë Monin : Le mélange des trois a créé l'Âpretagne. Pour l'Empire Denbâs, c'était un peu plus compliqué car on l'a créé à partir d'une religion monothéiste qui vénère un certain prophète Vézu.

Yoann Courric : On a fait référence à la religion chrétienne pour égratigner les trois religions monothéistes. La particularité de l’empire, c’est que la religion met le pouvoir dans les mains de trois rois saints. On verra plus en profondeur dans le second tome, comment se combinent royauté et théologie, avec tous les pouvoirs condensés en trois personnes, chiffre qui permet de créer pas mal discordances...

On voulait aussi en éviter le manichéisme : chacun a ses raisons, car il y a des conversions, des jeux de pouvoir et le changement de culture d’un peuple qui était polythéiste... Et ce n’est que le début !

Les lames d'Âpretagne T.1

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