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Le Chant des runes, quand la mythologie se mêle au polar

La Suède, ses journées glaciales et ses longues nuits d’hiver, rien de mieux pour situer un bon thriller. À moins qu’on y ajoute des créatures surnaturelles tout droit venues de la mythologie scandinave ! Quand Sylvain Runberg et Jean-Charles Poupard s’emparent du folklore suédois cela donne un polar noir, du fantastique et beaucoup de suspense ! Ils reviennent sur ce concept qu’ils comptent bien développer !

Un autre monde existe

Pouvez-vous revenir sur votre parcours ?

Sylvain Runberg : J’ai une maîtrise d’histoire, j’ai ensuite travaillé quelques années, en librairie puis dans l’édition de bande dessinée. J’ai commencé à écrire des scénarios assez tard, à l’âge de 33 ans, un peu par hasard. J’ai eu un accident qui m’a alité quelques mois et comme je m’ennuyais dans mon lit, je me suis mis à écrire. J’ai proposé des projets à des maisons d’éditions qui les ont acceptés, donc j’ai continué. Maintenant ça fait plus de dix ans que je suis scénariste professionnel de bande dessinée. J’ai publié une cinquantaine d’albums, un peu dans tous les genres, science-fiction, polar, autobiographie, etc. Je suis bien content d’avoir eu cet accident finalement !

Le Chant des Runes T.1

Jean-Charles Poupard : En sortant de l’école Pivot à Nantes j’ai été contacté par Jean-Luc Istin pour travailler sur la collection 1800. J’ai signé en 2010 le premier tome de Jack l’Eventreur suivi du deuxième. Ensuite, j’ai fait Les Maitres inquisiteurs. Grâce à la rencontre de Philippe Hauri, directeur éditorial chez Glénat, je me suis lancé sur Le Chant des Runes.

Comment vous est venue l’idée du scénario ?

Sylvain Runberg : J’habite en Suède et je partage mon temps entre ce pays et la France depuis quinze ans. Il n’y a pas beaucoup de fictions qui utilisent vraiment le folklore scandinave donc je trouvais intéressant d’écrire un polar suédois en y mêlant la culture populaire et mythologique du pays.

Le Chant des Runes T.1

L’histoire est centrée autour d’une inspectrice de police chevronnée, qui se retrouve face à un cas qui implique un réseau criminel surnaturel. Elle va se voir confier la résolution de l’enquête avec un archéologue, qui est aussi un chamane en contact permanent avec ce monde parallèle. Dans cette histoire, les créatures mythologiques sont en fait des créatures réelles qui ont survécu cachées jusqu’à nos jours et sont liées à des activités criminelles. Une sorte de mafia surnaturelle qui vit à nos côtés sans qu’on s’en rende compte.

Quelles ont été vos sources ?

Sylvain Runberg : On a pris des créatures qui existent dans le folklore scandinave en s’inspirant de la description qui en est faite dans certaines sagas. On a essayé de coller au plus près de ce que sont les créatures dans le folklore même si on y ajoute des éléments de pure fiction.

Le Chant des Runes T.1

Jean-Charles Poupard : Pour ne pas faire une redite de design qui aurait déjà été vu dans les films ou BD, je me suis permis une marge de liberté quant à leur allure physique. J’ai même créé quelques créatures mais toujours dans un souci de crédibilité. Il fallait que leur aspect rappelle les trolls qu’on a déjà tous en tête mais sans l’aspect grotesque. On a vite fait de tomber dans la caricature...

Comment vous êtes-vous documenté sur la représentation de la société suédoise ?

Jean-Charles Poupard : Sylvain m’a emmené sur place pour que je me rende compte des dimensions des bâtiments, que je prenne un maximum de photos. J’ai été dans plusieurs appartements pour voir les intérieurs, très différents de ceux en France. Ces « pays du design » ont une approche du style et de la décoration intérieure différente. Rien que par rapport au climat, les nuits étant très longues l’hiver, créer un intérieur cosy et chaleureux est très important ne serait-ce que pour le moral. Tous les lieux représentés dans l’album sont réels, retranscrits dans un souci de crédibilité et de réalisme.


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